Communiqué de presse
Thème : Journée internationale de la femme le 8 mars 2013
La Journée internationale de la femme, c’est bien ;
l’égalité hommes - femmes tout au long de l’année, c’est mieux !
Aujourd’hui, nous fêtons la Journée internationale de la femme. Aujourd’hui, il n’y aura ni viol, ni femme battue, ni harcèlement moral, ni mariage forcé, ni inégalité des salaires entre les sexes. Mais ne vous inquiétez pas, demain, tout redeviendra normal.
Chaque année en France, 75 000 femmes sont victimes de viol et tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son (ex-)conjoint. Seule une victime de viol sur 8 ou 10 porte plainte, et moins de 2 % des violeurs sont condamnés. Mais le 8 mars, tout va mieux : c’est leur journée !
L’égalité économique hommes - femmes n'est toujours pas acquise. A travail et compétences égales, persiste un écart salarial de 16,2 %, soit près de 59 jours de travail non payés en moyenne pour les femmes.
L’égalité politique hommes - femmes n'est toujours pas acquise : derrière les apparences, la répartition des postes ou Ministères clés reste fondée sur le sexe.
Un énième plan ne changera pas grand chose en la matière : ce qui importe désormais, c'est une véritable volonté politique de mettre en oeuvre les mécanismes prévus, d'appliquer les sanctions potentielles. Les annonces, les symboles ne suffisent plus.
Face à la crise économique majeure que nous connaissons, et qui touche plus encore les femmes que les hommes, il est essentiel de nous montrer collectivement efficaces et imaginatifs pour valoriser le rôle positif de l'égalité et de l'inclusion dans l’économie européenne et l’ensemble de la société. En Europe, les PME dirigées par des femmes sont de 10 à 20 % plus rentables que la moyenne des entreprises de même taille, leur chiffre d’affaires supérieur de 50 % à la moyenne (Palmarès Women Equity 2012) ! Nous voulons des actes concrets. Pourquoi se priver du potentiel de 50 % de la population quand nous avons tant besoin de solidarité collective ?
L’égalité hommes - femmes existera vraiment le jour où nous n’aurons plus à user de la discrimination positive pour que les femmes aient toute leur place au sein de la société, dans les mondes professionnels comme politiques. Il nous faut éduquer et sensibiliser, briser les tabous et dire la vérité. Les chiffres le montrent, les femmes sont encore violentées et discriminées.
Créons des centres d’accueil pour les femmes battues, accordons plus de place aux associations qui connaissent la réalité du terrain, formons les professionnels de la justice à ces sujets et accompagnons les victimes comme elles méritent de l’être. Tant que ces chiffres faisant étalage des discriminations seront une réalité en France et en Europe, nous continuerons à penser que la Journée de la femme est une hypocrisie.
Membres du Bureau national des Jeunes Démocrates : Marie-Sixte Imbert et Mathilde Karceles, chargée des questions sociales
Contacts presse :
- Thomas Friang, Président des Jeunes Démocrates : thomas.friang@jeunes-democrates.org, 06 79 21 45 51
- Romain Cherrier, Directeur de la communication des Jeunes Démocrates : romain.cherrier@jeunes-democrates.org, 06 83 63 11 00