La France, terre d'accueil, pas d'intolérance !
En cette journée internationale de lutte contre le racisme, il nous paraît important de rappeler certains chiffres et ce que nous pensons de la France.
Nous trouvons intolérable qu’aujourd’hui en France, l’on puisse être stigmatisé pour sa couleur de peau, sa religion ou ses origines géographiques. Les statistiques des faits de xénophobie, de racisme et d’antisémitisme sur l’année 2012 publiées aujourd’hui sont mauvaises. Les faits répertoriés sont en augmentation : 1530 sur toute la France, soit cinq fois plus qu’en 1992 ! Il convient de répéter ces chiffres que les médias diffusent car ils sont intolérables : entre 2011 et 2012, les faits antisémites ont augmenté de 58 % pour un total de 177 actes et 437 menaces ; toujours entre 2011 et 2012, les faits islamophobes ont eux aussi fait un bond de +30 % avec 53 actes et 148 menaces. De manière générale, les actes racistes augmentent eux aussi avec 118 actes et 606 menaces. Mais ce ne sont là que les statistiques officielles, celles recueillies par les services de police et de gendarmerie. Qu’en est-il de tous les autres actes racistes qui n’ont pas été dénoncés? Tous les jours, toutes les semaines, nous sommes témoins de remarques, de mauvaises blagues, de discussions voire d’actes qui n’ont pas à exister dans notre république. La France est un grand pays, qui a décidé un jour une maxime qui est encore la nôtre : Liberté Égalité Fraternité. En France, il ne doit pas y avoir de barrières parce qu’on est d’une couleur, d’une religion ou d’un sexe qui n’est pas celui de l’autre.
Nombreux sont celles et ceux cherchant à avancer toutes les explications possibles et imaginables pour tempérer l’ignominie de tels agissements. Les difficultés du quotidien, la crise économique, la peur de la différence, les mutations culturelles trop rapides de notre société… Tous les prétextes sont bons pour minimiser l’impact clivant et destructeur d’actes et de propos à caractère discriminatoire. Alors que nous savons que c’est lorsque l’avenir est trouble, que « les temps sont difficiles », que nous avons plus que jamais besoin d’union, de paix, de solidarité et de fraternité. Nous habitons les mêmes villes, les mêmes pays, nous peuplons la même planète et sommes donc de fait promus à un avenir commun. N’est ce pas en nous respectant mutuellement, dans l’écoute et l’entraide que nous pouvons continuer à bâtir une société d’égalité des droits, d’égalité des chances et d’unité autour de grandes valeurs qui ont fait la grandeur de la France ?
Tout ceci pourrait constituer un très beau lot de belles paroles. Mais nous ne désirons pas en rester là. En effet, comme tous les humanistes dignes de ce nom, comme tous les démocrates convaincus, nous, les Jeunes Démocrates, pensons qu’il est possible de lutter efficacement contre ces dérives odieuses dans le respect des principes d’éducation et de justice qui caractérisent notre république. Pour cela il est nécessaire que l’école puisse enseigner le « vivre-ensemble » en toute sérénité. Pour cela, il est nécessaire que les événements publics soient sanctionnés lorsqu’ils sont le théâtre d’actes de cette nature. Pour cela, les « réseaux sociaux » doivent eux aussi veiller à l’application des lois françaises et fournir à la Justice les informations qu’elle demande. Car la liberté d’expression n’autorise pas tout. Si nous y sommes plus que jamais attachés, cette liberté se pratique dans le respect de chacun et ne peut permettre de véhiculer des injures, des calomnies ou des propos haineux incitant à la violence et au rejet gratuit d’autrui. Pour cela, enfin, la Justice doit être appliquée avec fermeté. Mais tout cela ne se fera pas sans les associations qui luttent depuis tant d’années contre le racisme, l’antisémitisme ou l’islamophobie. Il ne s’agit plus de faire des actions à côté des autres mais sans eux, désormais il est plus que jamais nécessaire que toutes ces associations, chacune différente et avec leur histoire, travaillent ensemble, de manière coordonnée. L’islamophobie est aussi haïssable que l’antisémitisme et que le racisme. C’est pourquoi nous demandons également que la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme se saisisse de l’islamophobie et rajoute ce fléau dans son intitulé pour devenir la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie, ces trois actes répréhensibles doivent être combattus par un front commun, fort et déterminé, car à chacun de ces actes, c’est la république qui est attaquée, et la république, c’est nous, c’est chaque personne vivant sur son territoire.
Yaël Crespi, membre du bureau national des Jeunes Démocrates
Rémy Gire, président des Jeunes Démocrates de la Haute-Garonne
John Colorado, vice-président des Jeunes Démocrates
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