Alsace : Une rationalisation manquée

Alsace : Une rationalisation manquée, un mauvais résultat pour l'avenir

Les électeurs Alsaciens qui se sont déplacés aux urnes ce dimanche 7 avril étaient saisis du projet de création d'une collectivité alsacienne unique, supprimant les Conseils généraux au profit d'une assemblée régionale renforcée. Cette réforme démocratique supprimait les doublons en mutualisant les services. Elle augmentait la lisibilité et la compréhension de l'action publique, réalisant des économies budgétaires et renforçant la démocratie locale.
Les conditions requises pour que ce projet puisse être débattu au sein du Parlement, seul compétent pour modifier la répartition des collectivités territoriales, n'ont pas été atteintes. L'abstention (près de 70%) a certainement sonné le glas d'un passage de l'Alsace vers la modernité institutionnelle : les régions fortes.
Ce projet aurait pu simplifier le fonctionnement institutionnel du territoire alsacien en passant d'une assemblée régionale et deux assemblées départementales regroupant plus de 120 élus à une seule et unique collectivité dotée de l'ensemble des pouvoirs que partageaient ces 3 collèges d'élus...
Entre la cacophonie du scandale d'Etat déclenché par l'affaire Cahuzac et l'absence de clarté politique locale, le contexte ne se prêtait manifestement pas à ce que les Alsaciens se déplacent dans les bureaux de vote. L'alliance des extrêmes de tout crin pour le statut quo, dans un tel climat délétère aura fait le reste, ces derniers agitant le chiffon rouge de la fin de l'Etat en Alsace.
Le départ de la préfecture de Colmar a été un enjeu du scrutin dans le Haut-Rhin alors que cela n’a jamais été envisagé. Pour d'autres, l’Alsace serait devenue « moins française » ou « avec moins de services publics ». La pédagogie des principaux partis politiques aura donc été aussi efficace qu'un compte en Suisse pour un ministre français.
Les Jeunes Démocrates soutenaient ce projet et continueront à soutenir toutes les initiatives réduisant le nombre des collectivités et des élus tout en respectant les identités régionales. Les régions et leurs assemblées existent véritablement depuis trente ans sans que l’on ait modifié les conseils généraux. La France est pourtant loin d'une démocratie locale économe, pleinement efficace et parfaitement lisible.
Auteur: François Marani

Contacts presse :
- Thomas Friang, Président des Jeunes Démocrates : thomas.friang@jeunes-democrates.org, 06 79 21 45 51
- Romain Cherrier, Directeur de la communication des Jeunes Démocrates : romain.cherrier@jeunes-democrates.org, 06 83 63 11 00

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