Rencontre avec deux jeunes candidates aux régionales

Charlotte Baelde et Eléonore Leprette sont respectivement candidates aux élections régionales dans les Hauts-de-Seine et dans les Bouches-du-Rhônes sur les listes LR-UDI-MoDem des régions Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Symboles du renouvellement du paysage politique que nous portons, elles se sont prêtées aux questions de Louis.
A quelques jours du premier tour, rencontre avec deux Jeunes Démocrates qui ont de l’énergie et des idées à revendre !

Si vous deviez vous présenter en 1 tweet et en 3 hashtags…

Charlotte Baelde : Jeune conseillère municipale engagée pour servir les montrougiens et pour faire rayonner les idées centristes. #vieactive #jeunedémocrate #renouvellement

Eléonore Leprette : Jeune femme motivée et engagée, souhaite agir pour la région afin de reconnecter politique et réalité #RecherchThon2015 #AMFT #RWC2015

Pourquoi et comment êtes-vous « tombées » dans la politique ?

CB : Toujours intéressée par la politique, c’est au lycée quand j’ai vu les jeunes se manifestaient contre les CPE à l’époque que j’ai moi-même voulu prendre en mains mes idées pour les défendre dans le parti qui me ressemblait le plus, l’UDF à l’époque. L’engouement connu lors de la campagne de 2007 m’a fait rejoindre le Modem en 2007 et, depuis 3 ans, je milite plus activement pour défendre les idées des Jeunes Démocrates.

EL : J’ai grandi dans une famille profondément laïque et républicaine, où l’engagement est une valeur fondatrice de mon éducation. J’ai toujours vu mes parents bénévoles dans des associations de sport et de musique. Ma première prise de conscience politique a été le soir du premier tour de l’élection Présidentielle de 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen, contre toute attente a « sorti » Lionel Jospin. Un choc qui n’a fait que renforcer mon impatience d’avoir mes 18 ans pour enfin pouvoir exprimer mon opinion dans les urnes.
J’ai commencé à apprivoiser la politique en 2011 quand j’ai intégré en alternance le service communication presse du cabinet de Benoist Apparu, alors secrétaire d’État au Logement. J’ai ensuite fait la rencontre de Childéric Muller, qui m’a proposé de travailler avec lui sur la campagne départementale dans les Bouches-du-Rhône (2015). J’ai découvert un autre aspect de la politique : à l’échelle locale. J’ai ainsi pu collaborer à la rédaction des documents de campagne, à la coordination de la communication, des séances photos, des conférences de presse...
À force d’accompagner les candidats, j’ai réalisé que plus qu’un job, être au service de la démocratie était une passion. J’ai constaté que l’engagement chez les jeunes était de moins en moins important et j’ai eu envie, à mon tour, d’incarner nos valeurs démocrates. Étant une « jeune », j’ai vécu les problématiques liées à l’emploi et j’espère au cours de mon mandat pouvoir faire évoluer les choses là-dessus.

Quelles sont les grandes lignes des projets de Valérie Pécresse pour la région Ile-de-France et Christian Estrosi pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ?

CB : J’ai choisi Valérie car elle représente l’alternance dont nous avons besoin après 17 ans de socialisme pour relancer l’économie, l’emploi et la compétitivité de notre région. Elle est la seule à proposer un programme fiable tout en proposant des dépenses justifiées et mûrement réfléchies. Elle souhaite réduire les fractures en Ile-de-France que ce soit les fractures dues au logement, les fractures créées par l’éducation dans les lycées, et les fractures en accès aux transports…

EL : Le projet de Christian Estrosi est avant tout un travail d’équipe. Nous sommes d’ailleurs très heureux de la mise en place de la charte éthique, signée par tous les colistiers, pour une gestion politique rénovée. Cette charte prouve que la force de cette liste est dans l’union.
Le projet de campagne met aussi l’accent sur une meilleure gestion du budget de la région notamment en réduisant les frais de fonctionnement, en optimisant les fonds européens mis à dispositions des régions.
Le transport est également l’un des points clés : une seule carte pour tous les déplacements, des tarifs très attractifs, augmenter le nombre de trains pour pallier les retards et annulations multiples, rénover les rames afin de conjuguer mobilité et confort. De plus, Christian Estrosi prévoit la fin du monopole de la SNCF en n’offrant qu’une convention de trois ans au lieu de dix et en ouvrant dès 2019 ce marché à la concurrence.
Enfin l’apprentissage : le projet de notre liste #CaVaChanger, est d’atteindre l’objectif de 50 000 apprentis (aujourd’hui ils ne sont que 29 000) et de créer une banque régionale de l’apprentissage permettant de placer les entreprises au cœur du processus afin de mettre en adéquation leurs besoins et les formations proposées.

En quoi les attaques terroristes du 13 novembre ont-elles changé vos campagnes pour les élections régionales ?

CB : Elles ont changé les priorités des franciliens qui ont besoin d’espoir, d’une lumière différente. Les franciliens mettent déjà la sécurité au centre de leur préoccupation, ils ont besoin de savoir qu’on peut leur apporter l’espoir de faire changer les choses dans leur région.

EL : Les médias ont nationalisé le débat en PACA. Comme dans le Nord, nous sommes les deux régions où il y aura un affrontement fort entre l’union LR/UDI/MoDem et le FN, entre les valeurs républicaines et l’obscurantisme.
Les thèmes de la campagne sont par conséquent, considérablement plus axés sur la sécurité, sur le bien-vivre ensemble et sur le respect des lois de la République.

Que pensez-vous de la montée de l’extrême droite en Ile-de-France et en région PACA ?

CB : La montée de l’extrême droite s’explique par les zones rurales qui ont été délaissées par les précédents mandats, mais aussi par le terrain de terreur qu’ils ont su installer. Le FN se nourrit de la haine et les attentats du 13 novembre leur permettent de s’enrichir. Diviser la société et le seul moyen pour eux de gagner une région.

EL : Cette montée me fait peur... On voit clairement que l’argumentaire de ce parti est presque inchangé depuis des années ! Il est d’ailleurs important de préciser que ce « fond de commerce » ne relève pas toujours des compétences régionales... D’autre part on est malheureusement témoin d’incohérences entre les annonces faites par voie de tractage et la réalité du terrain, notamment dans les votes de Stéphane Ravier (7ème section).
Quand on voit dans quel état ils ont laissés les finances de communes telles que Vitrolles ou Toulon, on ne peut que avoir peur à l’échelle de la Région.
Je pense que cette montée dans les sondages est le résultat d’un ras-le-bol général des citoyens face à la politique de notre pays, mais également une conséquence des événements tragiques du 13 novembre 2015. Cette montée met en évidence que le « vivre ensemble » est plus que jamais en danger.

De plus en plus de jeunes se désintéressent de la politique et ne vont pas aller voter aux régionales, comment inverser la tendance ?

CB : A tous ces jeunes qui n’ont pas prévu d’aller voter dimanche, il faut leur expliquer que la région, c’est leur avenir, leur lycée, leur apprentissage, leur emploi, le seul moyen pour eux de choisir ce qu’ils veulent faire demain. Ces élections sont les leurs et ils ne doivent pas laisser les autres décider pour eux !

EL : Je pense que les jeunes en ont plus que marre de ces « politiques politiciennes » complètement déconnectées de la réalité de la vie. La plupart des personnages politiques cumulent de nombreuses fonctions, ce qui n’aide pas nécessairement pour s’investir pleinement.
Je me suis engagée au MoDem, car l’une des plus belles valeurs est à mon sens la moralisation de la vie politique et la non-professionnalisation de la vie politique. La politique ne doit pas être un métier, mais un engagement.
En me faisant confiance, en me mettant sur les listes régionales, le MoDem réaffirme cette position. Je suis fière d’appartenir à un parti qui fait confiance à une jeune, qui la place en position éligible à ce scrutin régional. Une jeune qui s’adresse aux jeunes est à mon sens gage de crédibilité et permettra, je l’espère, de recréer une dynamique d’engagement et de convictions ! Car la politique est avant tout une question de conviction, d’opinion et, je ne peux que le répéter, d’engagement.
Soyons d’abord exemplaires, pour montrer l’exemple et redonnons à la jeunesse du sens à l’engagement. C’est notre avenir qui est en jeu !

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